Wang Wei (701-761) mena la vie d’un disciple laïc du zen, ermite tant au milieu du monde de poussière, à Ch’ang-an, la capitale impériale, où en tant que mandarin il occupa divers postes, que dans sa retraite au bord de la rivière Wang, au pied du mont Chung-nan.
au milieu de ma vie je me suis épris du tao
sur mes vieux jours j’habite au pied de la montagne du sud
quand l’envie me prend, solitaire je m’y rends
de choses si merveilleuses je suis le seul à jouir
je marche jusqu’à la source
assis, je regarde les nuages qui s’élèvent
par hasard je rencontre un vieux bûcheron
nous parlons, nous rions, oubliant le retour
Son expérience du zen s’exprima tant dans la peinture que dans la poésie. En lui correspondaient entre eux les différents arts, dans le paysage de l’éveil à l’identité de notre nature profonde et de l’univers.