Ce recueil de haïkus évoque l’hiver. L’hiver c’est-à-dire le givre sur lequel la canne dessine le mont Fuji, la pluie dont le bruit sur un parapluie s’arrête chez le voisin, la neige qui rend le chant du coq voisin plus lointain.
réclusion hivernale
de nouveau je m’adosse
à ce pilier
écrit Bashô, le grand maître avec qui le haïku est devenu, plus qu’un art, une voie spirituelle, c’est-à-dire un art de vivre. En hiver plus qu’en toute autre saison nous sommes conviés à avoir le talent de saisir le merveilleux au cœur de l’ordinaire.
cassant
des branches mortes
ne pensant à rien
des chaussettes gelées
sèchent au soleil
quel froid !