Bashô (17e siècle), le grand maître japonais du haïku, composa un jour :
à propos du haikaï de Chine
j’interroge
le petit papillon qui voltige
Ce recueil va justement voir d’un peu plus près ce qu’il en est du haïkaï (ou haïku) de Chine. Aux sources du haïku en quelque sorte. Ce recueil se lit comme un autoportrait du poète. Le maître s’y décrit, son for intérieur et ses environs immédiats, c’est-à-dire le monde. Il y raconte son éternel émerveillement de découvrir qu’à contempler le monde il est le monde en train de se contempler.
je me suis dégagé
du bavardage futile
et vis à ma guise
à l’aise je siffle
sous la véranda de l’est
content de jouir du plaisir de la vie