Au sein de la communauté humaine, le vieux pêcheur, à l’instar de l’épouvantail, occupe une place à part. Plus que le moine encore, il incarne la sérénité silencieuse.
traversant le lac Hsin kai
un pêcheur dans sa barque arrive sur ce lac profond
mes vieux yeux l’observent attentivement
je regarde, je regarde, quand se produit une chose étrange
il se transforme en oie sauvage solitaire debout sur un roseau flottant
plaisir sur la rivière
la pluie sur la montagne, le vent sur la rivière, j’enroule mon fil à pêche
une jarre en grès sous l’auvent de la barque, c’est le moment de boire, seul
ivre, je m’endors, personne pour m’appeler
je dérive dans le courant de la rivière, sans m’en apercevoir