Au menu de cet ouvrage, de la soupe de riz, de la soupe de taros, un bouillon de graines de pavot, une brème de la rivière Min et du porc de Tong men, un gros crabe d’après le givre, des pousses de bambous, de fougères et de zizanies, des beignets de jeunes fleurs d’acacias et de boutons de fleurs de palmier, du gingembre et des noix de ginkgo, une salade de jeunes renouées et de lis d’eau, des champignons de mûrier, et bien sûr des olives, comme celles figurant sur la couverture de cet ouvrage, pareilles à celles évoquées par le poète, peintre et philosophe Su Tung po (11e siècle) :
les olives
de ces abondants fruits verts, saupoudrés de sel rouge,
le premier goût est dense, amer, âpre
on attend, une légère douceur monte d’entre dents et gencives
plus suave que le miel des précipices d’emblée sucré
La cuisine, comme la poésie, étant affaire d’intuition, on ne trouvera dans cet ouvrage aucune recette détaillée. Sinon celle, bien entendu, de la liberté, foncièrement poétique. Bon appétit.