Pour le poète chinois de jadis, le vin est aussi important que l’encre ou le pinceau. L’ivresse qu’il procure permet de s’accorder au cours naturel des choses (tao), d’entrer en communion avec les circonstances, d’être en phase avec le flux de l’instant éternellement présent.

composé dans l’ivresse
ivre ma joie est sans limite
bien plus qu’avant d’être ivre
chaque geste est une danse
chaque parole un poème

inscrit dans ma maison sur les hauteurs de la ville de Liang huang
j’habite à l’endroit le plus haut
mille maisons en permanence sous le regard
d’écrire des poèmes et de boire du vin j’ai maintenant terminé
seul je m’endors face à de nombreux pics