Dans ce recueil sont rassemblés des haïkus de ces grands maîtres que sont Bashô, Buson, Issa, Ryokan, Shiki, Santoka, Hosai et de quelques autres, classés de façon chronologique, ce qui permettra au lecteur d’y découvrir, au fil du temps, une certaine manière d’évolution.
Un haïku se lit un peu comme on contemple un tableau, sur le même tempo. Le poète est peintre, mais un peintre qui sur sa palette disposerait, outre les couleurs, de sons, d’odeurs et de saveurs philosophiques. Le haïku, en reflétant un événement du domaine des sens, nous donne accès, d’emblée, au sens.
fâché je rentre
le saule
dans le jardin
une barque devise
avec la rive
longue journée
De passage à Matsushima, les “Îles des Pins”, où “la beauté du paysage surpasse toute description”, Bashô écrit:
ah! Matsushima
Matsushima ah!
ah! Matsushima